Suite à la diffusion de vidéos et images sur les réseaux sociaux, des investigations ont révélé des pratiques compromettantes pour Ndella Madior Diouf, responsable de la pouponnière « Keur Yeurmandé ». Arrêtée par la brigade de protection des mineurs, elle est accusée de maltraitance envers les enfants de son établissement, opérant sans autorisation officielle.
Durant son interrogatoire, Ndella Madior a présenté des explications contradictoires, tandis qu’une femme a signalé avoir été extorquée après avoir déposé son enfant à la pouponnière. L’enquête a révélé que l’établissement, en fonction depuis 2022, n’avait aucune autorisation légale pour son exploitation, bien que Ndella ait prétendu avoir fait une demande en ce sens.
La pouponnière recevait clandestinement des enfants de 0 à 16 mois, confiés par des mères désespérées, avant de les « adopter » dans des conditions opaques. Deux décès d’enfants, attribués à des maltraitances, ont été rapportés malgré les affirmations de Ndella Madior d’avoir cherché de l’aide médicale.
De manière troublante, Ndella exposait ces enfants sur les réseaux sociaux en leur attribuant des noms de célébrités pour une prétendue « ambiance ». Les autorités soupçonnent une escroquerie visant à collecter des fonds.
Suite à cette enquête, une intervention des ministères de la Santé et de la Femme, accompagnés de la police, a permis de récupérer et d’évacuer 48 bébés vers des établissements sanitaires, alors que 6 nounous et des assistants ont été emmenés pour interrogatoire. La pouponnière a été fermée et sécurisée.
L’enquête se poursuit alors que ces révélations ont suscité une vive inquiétude quant à la sécurité et au bien-être des enfants dans cette pouponnière non autorisée.