Le président Macky Sall a récemment critiqué la « théâtralisation » des revues de presse au Sénégal, exprimant ses inquiétudes lors de la cérémonie d’ouverture des Assises de l’Union Internationale de la Presse Francophone, tenue au CICAD. Il a soulevé ses préoccupations quant à une certaine manière de conduire les revues de presse qui, selon lui, accapare l’actualité sans nécessairement refléter la réalité des faits.
« Au Sénégal, on a une catégorie, je ne sais même pas comment la qualifier, qui fait une sorte de revue de presse théâtrale. Alors rien que sa revue fait l’actualité… Et peut-être, les enseignants du CESTI doivent pouvoir théoriser ce nouvel apport », a déclaré le chef de l’État, soulignant ainsi une tendance où la présentation des revues de presse semble prendre le pas sur les informations elles-mêmes.
Le président Sall a également pointé du doigt certains journalistes qui, selon lui, sont devenus maires ou députés en utilisant cette approche de revue de presse, sans citer de noms précis mais reconnaissant avoir des relations amicales dans ces milieux. Il a évoqué un manque de fondement dans ces présentations, dénonçant une distorsion entre les faits et la réalité. Il a aussi soulevé des interrogations sur la pratique journalistique des blogueurs et des activistes, remettant en question le respect des normes professionnelles par ces acteurs.
Faisant appel à la préservation des fondements du journalisme dans son essence la plus noble, le président a souligné l’importance de maintenir la vérité des faits comme étant la pierre angulaire du progrès des sociétés humaines. Il a plaidé en faveur de la sacralisation des faits, appelant à une pratique journalistique ancrée dans la réalité et dédiée à l’avancement des sociétés.
Cette déclaration du président Macky Sall suscite des réflexions au sein de la sphère médiatique, mettant en lumière des questions essentielles sur la rigueur journalistique et la responsabilité des acteurs médiatiques dans la transmission de l’information.