La revue médicale indépendante « Prescrire » a secoué le monde pharmaceutique en dévoilant sa liste annuelle des médicaments à éviter à tout prix. Parmi les 105 substances citées, certaines sont des incontournables des armoires à pharmacie françaises, telles que le Smecta, le Voltarène, le Maxilase, le Vogalène ou encore le Toplexil. Ces médicaments, pourtant très répandus, sont pointés du doigt pour leur balance bénéfice/risque jugée défavorable.
Dans cette liste, 88 médicaments sont commercialisés en France, dont 13 accessibles sans ordonnance. Parmi les controverses, le Maxilase, un sirop antitussif très prisé, est qualifié de placebo par la revue. De même, le Voltarène et le Vogalib font l’objet de sévères critiques pour leurs effets indésirables sur le plan cardiovasculaire.
Le Smecta, largement utilisé contre les troubles intestinaux, est également pointé du doigt pour la présence de plomb dans sa composition. La revue alerte sur les dangers potentiels de cette substance, dont les effets toxiques touchent divers organes du corps humain et s’aggravent avec l’exposition.
Si ces médicaments se retrouvent recommandés par des professionnels de santé, la revue « Prescrire » conseille de privilégier d’autres alternatives lorsque cela est possible, notamment si le traitement s’avère « souhaitable » pour le patient.
Cette liste noire, établie depuis plus d’une décennie par la revue, se base sur des rapports d’agences du médicament et des analyses internes. Les trois nouveaux venus dans cette liste pour l’année prochaine sont le Palforzia, l’Evrenzo et le Dropizal. Néanmoins, la présence de ces médicaments dans la liste ne remet pas en cause leur autorisation de mise sur le marché, octroyée par l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM).
Cette publication annuelle vise à alerter les professionnels de santé et le grand public sur les risques associés à certains médicaments, malgré leur large usage et leur présence sur le marché pharmaceutique.