Des manifestations spontanées rassemblant plusieurs milliers de personnes ont éclaté lundi à Caracas après la réélection de Nicolas Maduro, officiellement proclamé président du Venezuela. La communauté internationale réclame une vérification du dépouillement, tandis que l’opposition revendique la victoire. Lors d’un discours au Conseil national électoral, Nicolas Maduro a dénoncé une tentative d’imposer un « coup d’État fasciste et contre-révolutionnaire » au Venezuela.
Les Vénézuéliens, impatients de connaître la stratégie de l’opposition face à cette réélection controversée, n’ont pas attendu pour descendre dans la rue. Plusieurs milliers de personnes ont ainsi pris part à des manifestations spontanées. À Petaré, des centaines de personnes ont brûlé des effigies de Nicolas Maduro en criant « Liberté! Liberté! ». À Catia, les manifestants ont protesté en présence de forces policières.
Des affrontements ont éclaté entre manifestants et forces de l’ordre, qui ont fait usage de gaz lacrymogène contre les anti-Maduro. Équipées de matériel anti-émeute, les forces de l’ordre ont avancé sur les manifestants qui jetaient des pierres dans le quartier de Chacao, au centre-est de la capitale.
Un concert de casseroles a résonné dans la capitale en signe de protestation. Le candidat Edmundo Gonzalez avait suscité beaucoup d’espoirs chez les Vénézuéliens ces derniers mois, rapporte Alice Campaignolle, correspondante à Caracas. « Les gens sont tristes et très déçus. Nous espérions améliorer notre qualité de vie, créer un pays plus efficace où tout le monde pourrait avoir du travail. On se réveille et on se rend compte que ça n’a pas été possible », raconte Ricardo Berdini, un électeur.
Ce lundi, certaines parties du pays sont paralysées car les habitants ont préféré suspendre leurs activités, craignant que la situation ne dégénère.
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