Qui pour succéder à Ebrahim Raïssi en Iran ? Un mois après la mort du président dans un accident d’hélicoptère, le premier tour de la présidentielle avait lieu, vendredi 28 juin, dans le pays pour lui trouver un successeur. Les résultats définitifs ont été annoncés par le ministère de l’Intérieur avec plusieurs surprises de taille, notamment la nécessité d’un second tour, une première depuis 2005.
La participation au premier tour de la présidentielle 2024, un mois après la mort du président Ebrahim Raïssi, se situe autour des 40 % soit le taux le plus faible d’une élection présidentielle en Iran depuis la révolution islamique de 1979. Pourtant, le pouvoir, mais aussi les ténors des camps modéré et réformateur ont multiplié les appels aux électeurs, Avec notre correspondant à Téhéran,Siavosh Ghazi.
Mais 60 % des Iraniens ont refusé de se rendre aux urnes, signe d’un mécontentement profond dû à la dégradation de la situation économique et la répression du mouvement de protestation qui avait suivi la mort de Mahsa Amini en septembre 2022.
Selon David Rigoulet-Roze, ce taux de 40 % de participation prouve que le lien est rompu entre une partie de la population et le pouvoir : « Il y a quelque chose d’irréversible qui s’est produit, il y a une défiance avérée et cela hypothèque la survie du régime », estime le chercheur spécialiste du Moyen-Orient et rattaché à l’Institut français d’analyse stratégique, chercheur associé à l’Iris et rédacteur en chef de la revue Orients Stratégiques.
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