Dakar, 26 septembre 2024 — Dans une conférence de presse très attendue, le premier ministre Ousmane Sonko a exprimé sa profonde indignation face à l’état des finances publiques du Sénégal, qu’il qualifie de catastrophique. Cette annonce intervient dans un contexte de crise politique et économique, alors que Sonko et son gouvernement tentent de faire la lumière sur les dérapages présumés du régime sortant de Macky Sall.
« Nous n’aurions jamais imaginé que les choses étaient aussi catastrophiques », a déclaré Sonko, faisant référence aux résultats des audits financiers effectués par son administration. Ces audits, selon lui, révèlent une gabegie généralisée dans les dépenses publiques, tant au niveau des choix que de leur impact réel. Sonko a mis en évidence des problèmes de mauvaise gouvernance, tels que la corruption, les détournements de fonds et l’accaparement des biens publics par des intérêts privés.
Le premier ministre a accusé les autorités de l’ancien régime d’avoir trompé le peuple et leurs partenaires internationaux en fournissant des chiffres erronés. Il a cité comme exemple le déficit budgétaire, qui est apparemment le double de ce qui avait été annoncé, ainsi qu’une dette publique qui, au lieu de 13 000 milliards de francs CFA, atteindrait 15 000 milliards, soit près de 83% du PIB.
Ousmane Sonko a également signalé que plus de « 2500 milliards de francs CFA ont été dépensés sous le sceau du secret défense », permettant à certaines figures de l’ancien régime, notamment Moustapha Ba, Amadou Ba et Abdoulaye Daouda Diallo, de s’enrichir illicitement. « Macky Sall devra également s’expliquer devant les Sénégalais », a-t-il affirmé avec fermeté.
Cependant, malgré ce tableau alarmant, Sonko a tenté de rassurer les Sénégalais en affirmant que « la situation n’est certes pas reluisante, mais elle n’est pas irrécupérable pour autant ». Cette déclaration semble indiquer une volonté de son gouvernement de rétablir la transparence et de redresser les finances publiques, tout en soulignant l’ampleur du défi à relever.
Cette prise de parole marque une étape importante pour le nouveau gouvernement et pose la question de la responsabilité des anciens dirigeants dans la gestion des finances publiques. Alors que les Sénégalais attendent des solutions concrètes, la pression sur Ousmane Sonko et son administration ne fait que commencer.
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