L’économie sénégalaise traverse une période critique avec la dégradation de sa note par l’agence de notation Moody’s. Cette décision fait écho aux récents rapports du gouvernement, qui peignent un tableau préoccupant des finances publiques du pays.
Moody’s, l’une des agences de notation les plus influentes, a abaissé la note du Sénégal, passant de « Ba3 à perspective stable » à « B1 avec mise sous surveillance ». Cette révision à la baisse est liée à la hausse du déficit budgétaire et au niveau d’endettement observés entre 2019 et 2023. Le ministère des Finances a rapidement réagi, attribuant cette situation aux résultats préliminaires de l’audit des finances publiques publié en septembre 2024.
Cependant, le gouvernement sénégalais tente de rassurer. Le ministère des Finances a annoncé la mise en place de réformes structurelles visant à améliorer la gestion des finances publiques. Ces réformes auront pour objectif de renforcer l’intégrité et la transparence des processus budgétaires. Pour ce faire, le Sénégal continuera de collaborer avec des institutions internationales comme la Banque Mondiale, le FMI, ainsi que des organisations régionales telles que la CEDEAO, l’UEMOA, et la BCEAO.
Les agences de notation, comme Moody’s, jouent un rôle crucial en évaluant le risque de non-remboursement des dettes souveraines, influençant ainsi les décisions d’investissement à l’échelle mondiale. Moody’s évalue environ 100 pays et des milliers d’entités publiques et privées à travers le monde. Une baisse de la note peut donc avoir des conséquences significatives sur la perception des investisseurs vis-à-vis du Sénégal, augmentant potentiellement le coût de ses emprunts.
La situation reste préoccupante, mais le gouvernement promet des mesures concrètes pour redresser la barre, tout en continuant de travailler avec ses partenaires pour améliorer la gestion de la dette et renforcer la gouvernance financière du pays.
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