Le collectif des mouvements citoyens engagés pour l’application des conclusions des Assises nationales (AN 2008/2009) et des recommandations de la Commission Nationale de Réforme des Institutions (CNRI/2013) a animé une conférence de presse ce mardi.
Le Pacte, selon le collectif, puise ses racines dans les luttes contre les atteintes aux libertés individuelles et collectives, ainsi que contre les dérives autoritaires qui ont marqué l’histoire récente du Sénégal sous le régime de Macky Sall. Ce Pacte vise à promouvoir un nouveau contrat social fondé sur quatre piliers : la démocratie participative, l’État de droit, la gouvernance responsable et la citoyenneté consciente et active. À la veille de l’élection présidentielle, 13 des 17 candidats, dont Bassirou Diomaye Faye, ont signé ce Pacte, s’engageant à traduire ses principes en actions concrètes dès la première année de leur mandat en cas de victoire en février 2024.
Lors de la conférence de presse, Mamadou Ndoye, porte-parole du collectif, a rappelé que le 25 mars 2024, avant même la proclamation officielle des résultats, le Collectif avait adressé une lettre de félicitations au nouveau président avec une demande d’audience pour discuter du Pacte. Une seconde lettre a été envoyée le 19 avril 2024, après l’installation officielle de Bassirou Diomaye Faye, pour saluer les premières mesures prises et réitérer la demande d’audience. « Après plus de 100 jours, nous restons en attente d’une réponse », a-t-il déploré.
Malgré ce silence, Ndoye a souligné qu’il ne serait pas responsable de précipiter un bilan de déception. Il a insisté sur l’importance de soutenir l’espérance d’une véritable alternative exprimée par les Sénégalais. Le collectif estime qu’après 100 jours, il est trop tôt pour évaluer objectivement un processus de transformation institutionnelle, surtout que l’engagement de mettre en œuvre le Pacte s’étend sur une année.
Cependant, plusieurs questions demeurent : Pourquoi le président de la République n’a-t-il pas répondu après plus de 100 jours ? Pourquoi les termes « Pacte » et « Assises Nationales » semblent-ils absents des discours des nouvelles autorités ? Pourquoi le collectif n’est-il pas invité aux initiatives de dialogue sur des sujets qui le concernent ?
Mamadou Ndoye a conclu que malgré ces interrogations, il n’y a pas lieu de tirer des conclusions hâtives. Il a exprimé sa confiance dans la volonté de transformation des nouvelles autorités, rappelant que la balle est désormais dans leur camp pour lever ces sources d’interrogation. « Quels que soient les obstacles, nous allons continuer d’avancer, car nous luttons pour un nouveau vivre ensemble que le peuple demande et pour lequel il s’est fortement exprimé le 24 mars 2024 », a-t-il affirmé.
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