L’ex-chef de la junte burkinabè, Paul-Henri Damiba, actuellement en exil à Lomé (Togo), est au centre d’un vaste projet de déstabilisation des autorités en place à Ouagadougou. Le gouvernement de la Transition burkinabè, dirigé par le capitaine Ibrahim Traoré, est en discussion avec les autorités togolaises pour organiser son extradition vers le Burkina Faso.
Le 5 octobre 2024, lors d’un entretien radiodiffusé sur la radio nationale, le président Ibrahim Traoré a confirmé l’ouverture de négociations avec le Togo. Selon ses déclarations, les autorités togolaises auraient été surprises par les agissements de Damiba, impliqué dans une tentative de collaboration avec des groupes terroristes. Cette implication a été mise en lumière après l’attaque de Barsalogho, survenue le 24 août 2024, qui a fait plusieurs victimes et faisait partie du plan de déstabilisation.
Le capitaine Traoré a exprimé une certaine réticence initiale à agir contre un ancien président, mais les récents événements l’ont poussé à reprendre les discussions avec Lomé. Selon un communiqué officiel, les instigateurs du complot auraient planifié des attaques en collaboration avec des groupes armés, visant à semer l’insécurité à travers le pays.
Bien que le président Traoré n’ait pas garanti l’extradition de Damiba, il a exprimé son espoir de parvenir à un accord avec les autorités togolaises pour permettre au Burkina Faso de juger l’ex-président pour son rôle présumé dans cette tentative de déstabilisation.
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