L’entreprise Gaïnde 2000 a organisé hier jeudi, 19 septembre 24, la 3ème édition de la rentrée numérique sous le thème « Les évolutions de l’intelligence artificielle face aux défis de l’emploi ».
« Nous avons choisi, cette année, le thème de l’intelligence artificielle et de le mettre, cette fois-ci, en corrélation avec l’emploi », a indiqué l’administrateur général de Gaindé 2000. Ibrahima Nour Eddine Diagne, en l’occurrence, a expliqué le choix de ce thème en soulignant que « le Sénégal a un grand défi en matière d’emploi des jeunes ».
Le choix du thème s’explique également, selon lui, par le fait que « l’évolution de l’Intelligence artificielle, dans certains domaines, est capable de détruire des emplois ». Par conséquent, il a soutenu qu’il faudra un travail de fond aussi bien sur le niveau des entreprises que sur l’enseignement.
Il a précisé qu’il ne s’agit pas forcément de reprendre tous les enseignements, mais essayer de mettre des cursus de nivellement pour justement parvenir à un niveau où les jeunes sortants auront la compétence qui leur permet d’être valorisés dans les entreprises.
Il a souligné par ailleurs, qu’ils ont voulu avoir une réflexion de sorte pour savoir comment maximiser le potentiel de l’intelligence artificielle pour les entreprises et pour les individus et limiter les risques qu’elle engendre. Il a, en ce sens, recommandé la mise en place d’un cadre réglementaire pour contenir l’intelligence artificielle et ses dérives.
Dans la foulée, la représentante du ministre en charge de la communication, des télécommunications et numérique a souligné que le thème de cette année « les évolutions de l’Intelligence artificielle face aux défis de l’emploi » est d’une importance capitale.
En effet, a soutenu Bitilokho Ndiaye, le Sénégal, à travers le Projet porté par le président de la République Bassirou Diomaye Diakhar Faye, met un accent particulier sur la création d’emploi et le développement économique.
Cela, a-t-elle dit, grâce à l’utilisation de l’intelligence artificielle dans des secteurs clés tels que la santé, l’agriculture, la transformation numérique des entreprises ainsi que dans la formation et l’éducation.
La directrice de la promotion de l’économie numérique et du partenariat a ajouté, dans le même sillage, que l’intelligence artificielle « représente bien plus qu’une simple évolution technologique ». « Elle est une véritable révolution qui transforme nos vies, nos sociétés et nos métiers à une vitesse sans précédent », a-t-elle soutenu.
Cette révolution, a déclaré Mme Ndiaye, « nous ne pouvons pas nous permettre de la manquer ». Elle a confié, en effet, que l’intelligence artificielle offre des opportunités inestimables pour améliorer la productivité, innover dans les services publics et répondre à des défis globaux comme l’accès universel à des soins de qualité.
Cependant, elle a avoué que l’intelligence artificielle pose aussi des questions fondamentales sur l’avenir des travailleurs, les inégalités qui pourraient en découler et les compétences à développer pour son adoption dans les meilleures conditions.
A l’en croire, les perspectives du ministère c’est de développer la formation par rapport à l’Intelligence artificielle, offrir des opportunités d’emplois aux populations et rendre le développement de l’IA plus inclusif à travers l’intégration des langues locales dans les stratégies.
Elle a rassuré sur le fait que le Sénégal est très attentionné en ce qui concerne l’IA et veillera à rendre son utilisation plus éthique afin de voir les moyens de mitiguer ses menaces.
Pour sa part, Samba Sène a expliqué que « les intelligences artificielles sont une révolution qui crée des emplois et des activités et en détruit d’autres ». Le coordonnateur général du Projet d’accélération de l’économie numérique au Sénégal (Paens) a relevé que pour les emplois et les activités à détruire, il faut anticiper en ce sens, les identifier pour pouvoir réadapter les travailleurs concernés.
Concernant les emplois et activités à créer, il a soutenu que ce sont des opportunités à saisir. Pour lui, « le Sénégal doit agir très rapidement dans ce sens parce qu’on est en compétition avec le reste du monde ». Pour se faire, il suggère qu’il faut « former massivement les gens, quel que soit leur niveau de qualification et leur niveau d’étude, à l’intelligence artificielle ».
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